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A propos

 

Ce travail intervient dans le cadre du cours Médias et controverses du master

de journalisme de Gennevilliers à l’université de Cergy-Pontoise, animé par

Romain Badouard.

 

Il a été réalisé par Quentin Battais, Alix Demaison, Antoine Raguin et Frédéric Scarbonchi. 

 

Pour toute information sur ce cours ou toute réclamation sur ce travail, veuillez contacter :

romain.badouard@u-cergy.fr

 

Pour toute information sur ce travail, veuillez contacter :

alix.demaison@orange.fr

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Le rôle des médias

Un combat binaire ?

Une multitude d'acteurs organisés

L'enseignement de l'égalité fille/garçon

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De la polémique à la théorie

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Olivier Vial


président de l’UNI et porte-parole de l’Observatoire de la théorie du genre qu’il a créé en février 2013

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Marice-Cécile Naves

 

docteur en science politique et responsable de projet à France Stratégie, notamment sur la question des stéréotypes et des inégalités hommes-femmes.

Béatrice Bourges


porte-parole du Collectif pour l’enfant et du Printemps Français et auteure  de De la théorie du genre au mariage de même sexe : l’effet domino (2013)

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Sommaire

Edito


En septembre 2013, le gouvernement annonçait la mise en place d’un programme expérimental pour enseigner l’égalité entre les filles et les garçons à l’école primaire, baptisé « ABCD de l’égalité ». En janvier 2014, ces ABCD étaient testés dans 247 écoles volontaires à travers 10 académies différentes. Un projet qui a mis le feu aux poudres. 

Très vite des voix discordantes se sont faites entendre. D’un côté, on dit vouloir lutter contre les stéréotypes « genrés » favorisant les inégalités entre les filles et les garçons ; tandis que de l’autre, on dénonce l’enseignement d’une « théorie du genre » ayant pour but d’effacer les frontières entre les genres féminin et masculin. C’est bien ce mot « genre » qui semble poser problème. Comme une épidémie, la peur de voir s’installer un enseignement « neutre » dans les écoles ou d’inciter à une sexualisation indifférenciée a fait enfler la polémique. Tant et si bien que les médias se sont saisis du sujet, offrant une très large couverture médiatique.


Cette médiatisation mérite d’être analysée car elle a participé au développement du combat mené par les opposants. C’est pourquoi des questions se posent : comment les médias ont rendu compte du débat ? De quelle manière les arguments ont été confrontés, repris ou instrumentalisés ?


Cette controverse a également été le théâtre d’une bataille sémantique. Sa propre appellation « théorie du genre » est subjective. Elle est acceptée par les uns, refusée par les autres. Le mot « théorie » peut désigner toute sorte de choses. Loin d’être neutre, il subit les interprétations de chacun. Il existe en effet des études réalisées sur le genre ainsi qu’un concept de genre. Mais peut-on, à proprement parler, d’une « théorie du genre » qui regrouperait ainsi « des principes, des règles et des lois scientifiques » ?

Les médias ont relayé un certain nombre de termes liés au genre, sans pour autant les expliquer correctement ou les contextualiser. Un manque qui a probablement favorisé l’amplification du mouvement contestataire. Pour vous, nous avons mis à nu ces mots transformés en valises fourre-tout.


Ce sujet a suscité un réel intérêt journalistique. Mais, comme dans toute controverse, une seule vérité ne peut être mise en lumière. Les journalistes et les médias se sont heurtés à la difficulté de rendre objectif un tel débat, confronté lui-même à des arguments parfois stériles. Touchant à des valeurs profondes de la société, avec des acteurs aux intérêts divers et aux revendications variées, comment trancher ? Face à la complexité, certains journaux ont pris position. Chaque acteur, majeur ou mineur, a cherché à prendre la parole pour exposer ses arguments et dire sa vérité. Ceux qui n’avaient pas accès à la sphère médiatique ou qui refusait sa posture se sont emparés d’Internet. Le Web est devenu un immense lieu d’expression où les arguments contraires n’ont cessé de se multiplier. Comment reconnaître le vrai du faux ? Qui croire ? Et que comprendre ?


Aujourd’hui cette controverse est déjà presque oubliée. Pourtant, elle est symptomatique de renouveau du mouvement contestataire et réactionnaire en France depuis le débat houleux sur le mariage pour tous. Elle pourrait donc rester dans l’Histoire. Quelques mois après l’emballement médiatique, une fois la matière brûlante et explosive refroidie, un retour objectif s’impose. 

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Par Alix Demaison, Quentin Battais, Frédéric Scarbonchi et Antoine Raguin

Pour enquêter sur cette controverse, nous avons fait appel à :

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Corinne Bouchoux


sénatrice EELV de Maine et Loire, vice-présidente de la délégation des droits des femmes et de l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.

Catherine Coutelle

 

députée PS de Vienne, présidente de la Délégation à l'Assemblée Nationale des droits des femmes et de l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. 

 

Chantal Belliot


directrice de l'école primaire Danton à Montreuil.

"La théorie du genre" :

 

Les dessous d'une controverse